Otaku

«Après une journée entière passée devant mon écran de jeu, la nuit, je rêvais que je faisais l’amour avec mon Macintosh Quadra 950. J’étais nu devant ma machine, je l’entourais de mes bras, je caressais son écran lisse et froid comme si je caressais la peau d’une femme. Puis, avec mes doigts, j’entrouvrais délicatement la fente du lecteur de disquettes et j’y enfonçais mon pénis […]».
Watanabe Kôji est un otaku, comme tous ceux qu’Étienne Barral nous invite à rencontrer dans son étonnant voyage au cœur du Japon du troisième millénaire. Filles et fils du virtuel, ces jeunes Japonais occupent les deux versants de nos sociétés : symptômes d’un profond malaise, ils expriment aussi un immense potentiel technologique et culturel.
Pure aliénation ou nouveau rapport au monde ?