La Révolution russe
1891-1924 : la tragédie d'un peuple
A People's Tragedy
Peu d’événements ont été étudiés d’aussi près que la Révolution russe, mais au temps de la guerre froide le domaine ressemblait à un champ de mines idéologique. C’est pour cette raison que, dès sa parution en Grande-Bretagne en 1996, le livre d’Orlando Figes fut salué comme une contribution fondamentale, car il s’agissait de la première histoire sociale, non idéologique et post-soviétique de ce cataclysme historique majeur.
De la grande famine de 1891 jusqu’à la mort de Lénine en 1924, Figes détaille le long processus de mutation et de maturation d’une société au bord de l’effondrement et redonne sa place au grand absent : le peuple russe lui-même. Principal moteur des événements, principale victime aussi, cette histoire est celle de sa tragédie.
Sous la plume de Figes, le «peuple» n’est pas une abstraction. S’intéressant moins aux grandes analyses abstraites qu’à la reconstitution d’une réalité complexe, il donne la parole à toute une galerie de personnages, depuis l’écrivain Maxime Gorki, dont la correspondance inédite nous permet de partager l’incroyable lucidité, en passant par la belle figure du réformateur paysan Semenov, jusqu’à des personnages plus ambivalents comme Oskine, simple soldat que la guerre civile transformera en un impitoyable commissaire bolchevik…
Dès les premières heures, la Révolution russe fut une jacquerie d’une incroyable violence que seuls les bolcheviks surent exploiter. Lénine, dont Figes brosse un portrait fascinant, avait compris l’avantage qu’il y avait à en tirer. La violence – et la faiblesse de leurs adversaires – ouvrit la voie aux bolcheviks, puis à la Terreur rouge et à la consolidation du système du Parti-État, policier, bureaucratique, corrompu et inefficace, tel qu’il devait durer jusqu’à la fin des années 80.
De la grande famine de 1891 jusqu’à la mort de Lénine en 1924, Figes détaille le long processus de mutation et de maturation d’une société au bord de l’effondrement et redonne sa place au grand absent : le peuple russe lui-même. Principal moteur des événements, principale victime aussi, cette histoire est celle de sa tragédie.
Sous la plume de Figes, le «peuple» n’est pas une abstraction. S’intéressant moins aux grandes analyses abstraites qu’à la reconstitution d’une réalité complexe, il donne la parole à toute une galerie de personnages, depuis l’écrivain Maxime Gorki, dont la correspondance inédite nous permet de partager l’incroyable lucidité, en passant par la belle figure du réformateur paysan Semenov, jusqu’à des personnages plus ambivalents comme Oskine, simple soldat que la guerre civile transformera en un impitoyable commissaire bolchevik…
Dès les premières heures, la Révolution russe fut une jacquerie d’une incroyable violence que seuls les bolcheviks surent exploiter. Lénine, dont Figes brosse un portrait fascinant, avait compris l’avantage qu’il y avait à en tirer. La violence – et la faiblesse de leurs adversaires – ouvrit la voie aux bolcheviks, puis à la Terreur rouge et à la consolidation du système du Parti-État, policier, bureaucratique, corrompu et inefficace, tel qu’il devait durer jusqu’à la fin des années 80.
Genre littéraire
Études et monographies
Pays
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
1120 pages - 150 x 230 mm
EAN
9782207258392
Date de parution
Préface :
Marc Ferro
Traduit (anglais) par :
Pierre-Emmanuel Dauzat
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