Art contemporain
L’art contemporain n’est pas tout l’art, mais simplement l’art dont les conditions de production paraissent le plus en phase avec notre époque. Il n’a a priori rien à voir avec la peinture, pas plus avec l’expression corporelle, la vidéo ou la peluche rembourrée, mais toutes ces pratiques peuvent à certains moments, et sous certaines conditions, en faire partie.
L’art contemporain est un monde en soi. Les différents corps qui le constituent, artistes, théoriciens, critiques, institutions, commissaires d’exposition, galeristes et collectionneurs, sont d’égale importance. L’artiste n’y a pas plus de rôle central que le commissaire d’exposition, qui préfère désormais s’envisager sous l’appellation anglo-saxonne de curator.
Afin d’éviter d’inutiles débats quant à la prédominance de telle ou telle de ces entités, du reste mouvantes (un artiste peut-être conduit à curater, un curator à faire fonction d’artiste), on parle sans distinction d’acteurs de l’art.
Tandis qu’à la notion trop vague de «public», on substitue la figure individuelle du spectateur, devenu regardeur.
Enfin, lorsque les acteurs de l’art s’organisent pour donner quelque chose à voir au regardeur, il n’est pas question d’exposition mais de monstration.
Cette distinction paraît spécieuse au badaud ordinaire, mais le regardeur, lui, sait qu’il a affaire à une monstration, ou à une plaisanterie.
Jean-Philippe Delhomme.
L’art contemporain est un monde en soi. Les différents corps qui le constituent, artistes, théoriciens, critiques, institutions, commissaires d’exposition, galeristes et collectionneurs, sont d’égale importance. L’artiste n’y a pas plus de rôle central que le commissaire d’exposition, qui préfère désormais s’envisager sous l’appellation anglo-saxonne de curator.
Afin d’éviter d’inutiles débats quant à la prédominance de telle ou telle de ces entités, du reste mouvantes (un artiste peut-être conduit à curater, un curator à faire fonction d’artiste), on parle sans distinction d’acteurs de l’art.
Tandis qu’à la notion trop vague de «public», on substitue la figure individuelle du spectateur, devenu regardeur.
Enfin, lorsque les acteurs de l’art s’organisent pour donner quelque chose à voir au regardeur, il n’est pas question d’exposition mais de monstration.
Cette distinction paraît spécieuse au badaud ordinaire, mais le regardeur, lui, sait qu’il a affaire à une monstration, ou à une plaisanterie.
Jean-Philippe Delhomme.
Genre littéraire
Humour
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Détails
96 pages - 190 x 250 mm
EAN
9782207252550
Date de parution
Collection